Et si l'on parlait d'expertise ?
Voila un sujet qui semble être déconnecté de TRIZ, n'est-ce pas ?
Et bien non, je ne pense pas.
Nous sommes tous empêtrés avec nos habitudes, et la tentation est forte d'utiliser un langage hyper-spécialisé pour décrire les situations problématiques.
Pour échanger avec d'autres spécialistes, cela permet certainement des raccourcis intéressants, mais en contrepartie apporte une vision très réduite du problème.
Pour s'ouvrir vers des pistes innovantes, une règle importante à appliquer est de formuler nos problèmes de manière à ce qu'ils soient compréhensibles par tous, y compris par un enfant d'une dizaine d'années.
D'aucuns diront que ce n'est pas décrire le problème de la façon la plus précise possible et je veux bien l'admettre. Pour autant, énoncer un problème, avec un vocabulaire de spécialiste, ne fait que réduire les champs des possibles à la spécialité en question. En effet, à formuler un problème en termes très spécialisés, on ne peut s'attendre à trouver que des réponses tout aussi spécialisées, donc tout aussi conventionnelles.
Les solutions innovantes à nos problèmes peuvent (doivent) émerger d'un autre domaine de connaissance que celui où il apparait. Et quelle meilleure passerelle utiliser qu'un langage simple?
La sémantique a un rôle crucial dans TRIZ. Bon nombre d'étapes de résolution sont créées pour clarifier le problème, le rendre compréhensible, simple. Faites en l'expérience, lorsque vous aurez remplacé le vocabulaire professionnel habituel très précis pas des mots de tous les jours, vous vous apercevrez certainement que la formulation simple de votre problème vous ouvre des pistes jusqu'alors ignorées.
L'inertie psychologique est un phénomène normal, et le moyen de la combattre est de s'armer d'outils tels que celui-ci. Toute méthode vous permettant de changer de point de vue pour observer un problème est source de pistes nouvelles.
TRIZ est ainsi muni d'outils permettant de contrer notre inertie psychologique. Ils ont tous cette faculté de nous mettre devant chaque problème comme si il était particulier. Ce faisant, ils nous placent devant chacun de ceux-ci en tant que découvreur, ou détective. Autrement dit, à chaque problème il faut tout réapprendre, et résoudre selon les conditions spécifiques (troisième postulat).
Aussi, je ne saurais que vous conseiller d'abandonner tout titre d'expert, au moins pendant la résolution de problèmes, si vous souhaitez développer votre capacité résoudre ces derniers de manière innovante :-)
Voila un sujet qui semble être déconnecté de TRIZ, n'est-ce pas ?
Et bien non, je ne pense pas.
Nous sommes tous empêtrés avec nos habitudes, et la tentation est forte d'utiliser un langage hyper-spécialisé pour décrire les situations problématiques.
Pour échanger avec d'autres spécialistes, cela permet certainement des raccourcis intéressants, mais en contrepartie apporte une vision très réduite du problème.
Pour s'ouvrir vers des pistes innovantes, une règle importante à appliquer est de formuler nos problèmes de manière à ce qu'ils soient compréhensibles par tous, y compris par un enfant d'une dizaine d'années.
D'aucuns diront que ce n'est pas décrire le problème de la façon la plus précise possible et je veux bien l'admettre. Pour autant, énoncer un problème, avec un vocabulaire de spécialiste, ne fait que réduire les champs des possibles à la spécialité en question. En effet, à formuler un problème en termes très spécialisés, on ne peut s'attendre à trouver que des réponses tout aussi spécialisées, donc tout aussi conventionnelles.
Les solutions innovantes à nos problèmes peuvent (doivent) émerger d'un autre domaine de connaissance que celui où il apparait. Et quelle meilleure passerelle utiliser qu'un langage simple?
La sémantique a un rôle crucial dans TRIZ. Bon nombre d'étapes de résolution sont créées pour clarifier le problème, le rendre compréhensible, simple. Faites en l'expérience, lorsque vous aurez remplacé le vocabulaire professionnel habituel très précis pas des mots de tous les jours, vous vous apercevrez certainement que la formulation simple de votre problème vous ouvre des pistes jusqu'alors ignorées.
L'inertie psychologique est un phénomène normal, et le moyen de la combattre est de s'armer d'outils tels que celui-ci. Toute méthode vous permettant de changer de point de vue pour observer un problème est source de pistes nouvelles.
TRIZ est ainsi muni d'outils permettant de contrer notre inertie psychologique. Ils ont tous cette faculté de nous mettre devant chaque problème comme si il était particulier. Ce faisant, ils nous placent devant chacun de ceux-ci en tant que découvreur, ou détective. Autrement dit, à chaque problème il faut tout réapprendre, et résoudre selon les conditions spécifiques (troisième postulat).
Aussi, je ne saurais que vous conseiller d'abandonner tout titre d'expert, au moins pendant la résolution de problèmes, si vous souhaitez développer votre capacité résoudre ces derniers de manière innovante :-)
2 commentaires:
Salut Yves,
Je ne suis pas d'accord avec le fait qu'avoir un vocabulaire spécialisé restreint le nombre de solution a des questions. Par contre nous pourrions nuancer ton écrit par le fait qu'avoir un vocabulaire spécialisé restreint le nombre de personne succeptible de comprendre les fondamentaux d'un ennoncé. Par conséquent cela peut diminuer le nombre potentiel de répondant donc de réponses; sans toute fois les rendre conventionnelle.
Vincent
@Vincent
En fait, beaucoup de problèmes, une fois énoncés avec des mots simples, et avec des phrases de construction simple, sont beaucoup plus compréhensibles. Ce que je voulais dire avant tout, c'est que l'on doit pouvoir prendre du recul avec notre connaissance des problèmes, et essayer de les aborder avec un regard plus ouvert. Expertise est liée à spécialisation, et spécialisation avec réduction du champ des possibles:-)
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