Bon,
il n'est pas question de morale, bien sûr, mais de réflexion sur la façon de résoudre un problème à différents niveaux.
Je voudrais ici introduire la notion de système. Chaque système étudié est borné, dans le sens où l'on sait y mettre des frontières. Ainsi, par exemple, une automobile est un système en lui même, avec ses frontières bien délimitées. Mais est-ce que les limites du systèmes sont si évidentes que cela?
Dans tout système, les endroits particulièrement intéressants à examiner sont les frontières, les interfaces. En effet, celles-ci déterminent la transition entre l'intérieur du système et l'extérieur...
Prenons le cas de cette voiture.
On peut définir bon nombre de frontières à cet objet d'étude.
Un système se définit sur un axe systémique: il est composé de sous-systèmes. Pour la voiture, ces sous-systèmes peuvent être les sièges, la carrosserie, les vitres, le moteur. Ces sous-systèmes coopèrent pour rendre le système le plus optimal possible, mais leur disparité fait que certains d'entre eux freinent l'évolution de l'ensemble. Pour faire un parallèle avec un dicton bien connu, la plus grande résistance d'une chaîne est égale à la résistance du plus faible de ces maillons. Il en va de même pour les sous-systèmes, et certains d'entre eux bloquent irrémédiablement une possible évolution du système.
Si, maintenant, l'on s'intéresse à l'"extérieur" du véhicule, on va y rencontrer des super-systèmes. Il peut s'agir, par exemple, de la route et du système routier, de l'utilisateur et de ses pratiques, de la distribution de carburant (la pompe a essence), des systèmes de gonflage de pneus, des garages, des parkings,...
Ainsi on vient de définir cet axe systémique , qui est notamment utilisé dans le schéma multi-écrans.
Un problème énoncé au niveau d'un système peut être adressé à ses sous-systèmes, ou à ses super-systèmes. La frontière n'est jamais étanche, et il s'agit toujours d'accorder l'intérieur et l'extérieur du système.
Prenons un exemple avec un véhicule, et pour l'illustrer, je prendrai des solutions énoncées à différents niveaux.
Supposons que l'on souhaite faire en sorte qu'un véhicule soit en mesure d'alerter son conducteur en cas d'assoupissement de celui-ci (le véhicule risquant alors de sortir de la voie dans laquelle il se trouve).
On peut envisager différentes solutions techniques pour y remédier. Sur certaines voitures haut de gamme, des contrôles du conducteur sont mis en place pour satisfaire cette fonction. D'autres dispositifs, de type détection de bandes blanches par caméra, permettent de déclencher des signaux (vibrations du volant, signal sonore..) alertant le conducteur. Ces solutions mettent en œuvre des élément du système (des sous-systèmes), pour remplir la fonction. On a affaire à un contrôle "actif" de la fonction par le véhicule et ses sous-systèmes. Ce que j'entends par là, c'est que l'on introduit dans le système des éléments permettant de générer le signal attendu, à savoir le franchissement d'une bande blanche.
A l'opposé, côté super-système, il existe des bandes rugueuses (donc dans le système routier) qui permettent d'alerter le conducteur dans les mêmes conditions. Ainsi, la bande blanche signale elle même au conducteur qu'il s'écarte de la trajectoire.
La solution technique est bien différente de celle consistant à ajouter des dispositifs de détection dans le véhicule. En effet, les dispositifs en question, sont des ressources utilisables (les pneus) qui transmettent les vibrations provoquées par le contact de celui-ci avec la bande rugueuse au conducteur. La mise en place de la solution touche au super-système (la chaussée), et est donc dépendante de décisions de celui qui gère ce super-système.
Ainsi, ces deux solutions cohabitent (il existe à la fois des véhicules équipés de dispositifs d'alerte actifs, et il existe aussi des bandes rugueuses). Ces deux systèmes, qui ont pourtant la même vocation, cohabiteront certainement pendant longtemps, du fait de la disparité des équipements des véhicules et des chaussées...
Pas de solution miracle au problème posé, mais simplement en accord avec les conditions particulières du problème (voir les trois postulats de TRIZ).
il n'est pas question de morale, bien sûr, mais de réflexion sur la façon de résoudre un problème à différents niveaux.
Je voudrais ici introduire la notion de système. Chaque système étudié est borné, dans le sens où l'on sait y mettre des frontières. Ainsi, par exemple, une automobile est un système en lui même, avec ses frontières bien délimitées. Mais est-ce que les limites du systèmes sont si évidentes que cela?
Dans tout système, les endroits particulièrement intéressants à examiner sont les frontières, les interfaces. En effet, celles-ci déterminent la transition entre l'intérieur du système et l'extérieur...
Prenons le cas de cette voiture.
On peut définir bon nombre de frontières à cet objet d'étude.
- Une interface est le contact avec la chaussée, ces quatre surfaces, de la taille d'une carte postale, qui permettent au véhicule de se maintenir et de se propulser.
- Une autre pourrait être la carrosserie, qui protège l'habitacle de l'extérieur, et qui assure la structure de l'ensemble.
- Et puis encore les sièges, en contact avec les passagers.
- l'intérieur du réservoir, destiné à recevoir l'essence.
- la valve des pneumatiques, recevant le gonfleur,
- ...
Un système se définit sur un axe systémique: il est composé de sous-systèmes. Pour la voiture, ces sous-systèmes peuvent être les sièges, la carrosserie, les vitres, le moteur. Ces sous-systèmes coopèrent pour rendre le système le plus optimal possible, mais leur disparité fait que certains d'entre eux freinent l'évolution de l'ensemble. Pour faire un parallèle avec un dicton bien connu, la plus grande résistance d'une chaîne est égale à la résistance du plus faible de ces maillons. Il en va de même pour les sous-systèmes, et certains d'entre eux bloquent irrémédiablement une possible évolution du système.
Si, maintenant, l'on s'intéresse à l'"extérieur" du véhicule, on va y rencontrer des super-systèmes. Il peut s'agir, par exemple, de la route et du système routier, de l'utilisateur et de ses pratiques, de la distribution de carburant (la pompe a essence), des systèmes de gonflage de pneus, des garages, des parkings,...
Ainsi on vient de définir cet axe systémique , qui est notamment utilisé dans le schéma multi-écrans.
Un problème énoncé au niveau d'un système peut être adressé à ses sous-systèmes, ou à ses super-systèmes. La frontière n'est jamais étanche, et il s'agit toujours d'accorder l'intérieur et l'extérieur du système.
Prenons un exemple avec un véhicule, et pour l'illustrer, je prendrai des solutions énoncées à différents niveaux.
Supposons que l'on souhaite faire en sorte qu'un véhicule soit en mesure d'alerter son conducteur en cas d'assoupissement de celui-ci (le véhicule risquant alors de sortir de la voie dans laquelle il se trouve).
On peut envisager différentes solutions techniques pour y remédier. Sur certaines voitures haut de gamme, des contrôles du conducteur sont mis en place pour satisfaire cette fonction. D'autres dispositifs, de type détection de bandes blanches par caméra, permettent de déclencher des signaux (vibrations du volant, signal sonore..) alertant le conducteur. Ces solutions mettent en œuvre des élément du système (des sous-systèmes), pour remplir la fonction. On a affaire à un contrôle "actif" de la fonction par le véhicule et ses sous-systèmes. Ce que j'entends par là, c'est que l'on introduit dans le système des éléments permettant de générer le signal attendu, à savoir le franchissement d'une bande blanche.
A l'opposé, côté super-système, il existe des bandes rugueuses (donc dans le système routier) qui permettent d'alerter le conducteur dans les mêmes conditions. Ainsi, la bande blanche signale elle même au conducteur qu'il s'écarte de la trajectoire.
La solution technique est bien différente de celle consistant à ajouter des dispositifs de détection dans le véhicule. En effet, les dispositifs en question, sont des ressources utilisables (les pneus) qui transmettent les vibrations provoquées par le contact de celui-ci avec la bande rugueuse au conducteur. La mise en place de la solution touche au super-système (la chaussée), et est donc dépendante de décisions de celui qui gère ce super-système.
Ainsi, ces deux solutions cohabitent (il existe à la fois des véhicules équipés de dispositifs d'alerte actifs, et il existe aussi des bandes rugueuses). Ces deux systèmes, qui ont pourtant la même vocation, cohabiteront certainement pendant longtemps, du fait de la disparité des équipements des véhicules et des chaussées...
Pas de solution miracle au problème posé, mais simplement en accord avec les conditions particulières du problème (voir les trois postulats de TRIZ).
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