Lors de l'émergence des machines à vapeur s'est posé le problème de la mesure de puissance. Le seul moyen "parlant" était de comparer la puissance disponible à celle que l'on peut obtenir avec le cheval (animal utilisé pour la traction des chariots). Ainsi, l'unité de puissance faisant référence au cheval s'est elle imposée et continue à être utilisée de nos jours.
Un autre aspect remarquable, lors de l'apparition de ces machines, est le nombre d'inventions centrées sur la propulsion à l'aide de pattes...
Il ne s'agit qu'une partie minoritaire des brevets déposés dans cette période, mais il en existe suffisamment pour constater qu'à l'époque, la croyance en un tel moyen de propulsion était viable. En effet, qui déposerait un brevet pour protéger quelque chose qui ne fonctionnerait pas ?
On a ainsi toute une diversité de solutions basées sur ce mode de locomotion, calqué sur le seul modèle disponible à l'époque: le cheval.
Pour ces inventeurs, le changement de modèle (du cheval à la machine à vapeur) ne nécessitait pas une remise en question du modèle de propulsion. La source d'énergie changeait, mais la transmission de cette énergie au sol pouvait se faire sur le même modèle que celui du cheval, en l’occurrence avec des pattes.
Avec le recul, on constate que cette piste a été abandonnée au profit de la transmission par la roue. Les innovations ont alors été axées sur le moyen de transmettre l'énergie aux roues. Les "pattes" ont alors été oubliées, et nous font porter aujourd'hui un regard amusé sur ces "monstres" du passé.
Pour autant, la locomotion à l'aide de pattes est utilisée dans le cas d'appareils devant avoir une capacité de franchissement supérieure à celle des roues. Ainsi, ces inventions du passé retrouvent un intérêt, mais pas dans le domaine pour lesquelles elles avaient été conçues. Elles ont en quelque sorte trouvé leur voie...
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