Parlant régulièrement de systèmes dans mon blog, il me semble
qu’une explication est nécessaire.
J’ai évoqué souvent ce terme, mais ses propriétés ne sont
pas toujours claires.
De plus la description que je donne ici ne correspond pas
toujours à celle que l’on peut rencontrer ailleurs. Je m’attache plutôt à
décrire ici les différentes approches que l’on peut avoir autour de cette
notion, en ne conservant que les éléments importants et utiles, à mon sens, à la compréhension générale.
Tout d’abord, un système peut être défini s’il est capable de remplir une fonction principale utile (ce qu’il réalise). Le schéma classique est la boite avec une entrée, et une sortie.
Ce peut être soit par construction (concrète ou abstraite),
soit par auto-organisation (dans la nature, par exemple)
Le schéma multi-écrans reprend cette notion de système sur
l’axe systémique. Que l’on parle de Système, super système, sous-système, anti
système, tous ces termes se rapportent à la même notion. Un système peut être,
en changeant son point de vue, un sous-système, un anti système,…
Ensuite, le point de vue de l’observateur influence la
définition de la fonction du système.
Un simple chewing-gum, pour celui qui le consomme, a pour fonction de lui « donner un plaisir gustatif ». Peu de temps après, lorsque le chewing gum est jeté dans la rue, sa fonction devient « polluer la chaussée ». Bien sûr, les concepteurs du chewing-gum ne vont pas communiquer de façon prioritaire sur des caractéristiques anti-adhérentes de celui-ci au détriment du goût, mais, si l’on fait abstraction des phases antérieures, je peux vous assurer que la préoccupation principale des sociétés de nettoyage est bien de contrer l’effet de cet anti-système, qui empêche d’avoir des trottoirs propres, et que le goût de ce dernier leur importe peu.
Cet exemple amène une nouvelle dimension : au cours de
son cycle de vie, un système pourra voir sa fonction radicalement changer. On
peut évoquer par exemple les contraintes de recyclage qui interviennent de
façon prépondérante lors de la fin de vie d’un produit. Les concepteurs doivent
alors changer leur point de vue en fonction des contraintes environnantes et de
la phase de vie des produits (démarche formalisée notamment en écoconception).
Enfin, un système, comme dit plus haut, peut être une
construction abstraite. Un processus organisationnel est un bon exemple de ce
type de construction. Cette vision, loin d’être anecdotique, permet de
globaliser cette notion de système. D’ailleurs, tout système devant être conçu,
qu’il soit abstrait ou concret, passe par une phase de construction abstraite,
ce qui laisse penser que tout n’est que processus.
Et, bien sûr, tous les systèmes peuvent être analysés au
travers des lois d’évolution. Ces lois, si elles ont été découvertes il y a peu
au regard de l’activité inventive de l’homme, et encore moins au niveau de la
nature, elles n’en sont pas moins vérifiées à postériori sur des systèmes anciens,
et appliquées par ceux qui utilisent TRIZ en conception inventive.
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