Le ruban adhesif n'était déjà pas
un objet très compliqué. Je me propose ici de montrer un autre
exemple d'objet particulièrement banal: la punaise.
Nous en connaissons de nombreuses
variantes, depuis le modèle en métal, jusqu'à celui comportant une
tête préhensile en plastique.
L'exemple que j'évoque ici vient du site yanko-design.
Ce qui m'a attiré dans celui-ci est
la formulation sous forme de contradiction de la solution proposée.
Je ne sais pas si le designer à
l'origine de ce produit a la connaissance de TRIZ, mais le problème
initial est formulé sous une forme complètement "compatible"
avec le mode de résolution inventif que l'on adopte avec cette
théorie.
L'énoncé est fait sous la forme suivante:
Ainsi, on y voit la formulation
suivante:
- Si la hauteur de tête est petite (acier), la punaise est peu encombrante mais elle est est difficile à ôter,
- Si la hauteur de tête est grande (acier+plastique), la punaise est encombrante mais elle est est facile a ôter
Or l'on souhaite à la fois avoir une
tête peu encombrante et pouvoir ôter facilement la punaise.
La solution trouvée est élégante, on utilise la forme de la tête pour pouvoir faire levier et ainsi décoller la punaise.
On peut voir l'évolution du produit: au début il y a une punaise à tête plate, qui présente une préhension délicate.
Survient alors, pour traiter ce
problème de préhension, un produit comportant une partie préhensile
(la punaise avec partie plastique). Dans ce cas, le problème est traité de façon triviale: on ajoute de la matière (le plastique) à l'endroit où l'on veut pouvoir l'attraper.
Et enfin, ce modèle, qui innove en
brisant sans compromis la contradiction.
Les deux modes de résolution sont tout a fait corrects, mais le premier, qui est une simple complexification, ajoute de la matière pour réaliser la fonction. Dans le second cas, on fait appel aux ressources existantes (la tête de la punaise) et, en modifiant légèrement cette ressource, on obtient la nouvelle fonction.
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