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vendredi 21 septembre 2018

Une innovation peut en cacher bien d'autres...

Penchons-nous un instant sur l’évolution d’un fer de couvreur. Ni relooking ni changement radical pour ce produit iconique de plus de 20 ans d’âge et dont le design a été plus d’une fois remanié.

Photo DR - © Guilbert Express 2018


Deux choix s’offrent en général aux concepteurs.
  1. Partir sur une rupture technologique,
  2. Préférer, à une révolution, une évolution dans la continuité.
Cette dernière hypothèse est notre choix. L’utilisateur souhaite conserver les éléments distinctifs qui font la réputation du produit :
  • le brûleur et sa panne
  • l’ergonomie de la poignée
  • les carters métalliques, comprenant les organes vitaux de l’appareil (circuit électrique, volant de réglage), garants de la robustesse de l’appareil.
À cette étape, que pouvons-nous apporter de plus à nos clients sans casser le modèle de base… en quelque sorte, comment concevoir pour ce fer de couvreur ce que la «New Beetle» est à la Coccinelle de Volkswagen ?
La poignée : forme initiale ok, avec quelques améliorations :
  • Un soft grip
  • Des picots pour une meilleure préhension de la poignée
  • Une esthétique bi-matière mettant en relief les fondamentaux de la marque « Express » (forme et couleur)
Ici déjà, le résultat est intéressant…
Même approche pour les carters métalliques : formes retravaillées en pleine harmonie avec la poignée, mais de surcroît, revues pour obtenir une forme plus effilée qui permet à l’opérateur d’intervenir dans les plus petits recoins des zones à traiter, sans aucune difficulté.
Le bouton piezo est entièrement intégré au carter et devient affleurant. Ainsi, plus de gêne à l’usage et une sécurité aux chocs renforcée, plus rien ne dépassant du carter !
Le volant de manœuvre est lui aussi intégré. Le couvreur peut repérer sa position plus simplement et mieux ajuster la puissance nécessaire. « Auto freiné », les déréglages intempestifs appartiennent à l’histoire ancienne !
Après cette étape qui constitue la partie émergée de l’iceberg, intéressons-nous à ce qui, bien qu’invisible pour l’utilisateur, n’en constitue pas moins «l’âme de l’outil».
Si comme nous l’avons vu plus haut, la forme du piezo, intégrée au carter, limite les risques « de casse » qu’en est-il lorsque celui-ci est en fin de vie et doit être changé ?
Historiquement, cette phase nécessitait l’immobilisation de l’appareil et une intervention lourde qui voyait l’intervenant démonter brûleur et carter, sans réelle garantie de réussite.
Aujourd’hui, un clic manuel suffit pour extraire le bouton piezo et le remplacer !
De plus, vouloir changer un injecteur pollué par les vapeurs du brasage, signifiait, sur les anciens modèles, de démonter complètement le brûleur avec une clé 6 pans de 23 mm dont on disposait à proximité… ou pas !
Dorénavant, la clé est intégrée de façon permanente dans l’appareil en partie basse du carter métallique !
Et pourquoi ne pas s’attaquer à la source même de ce problème de vapeurs de brasage qui occasionne tant de soucis aux artisans dans l’exercice de leur métier et les oblige à ce changement régulier d’injecteurs ?
En harmonisant carters et poignée nous avons alors formé un conduit qui amène l’air aspiré par le brûleur depuis l’arrière de la poignée jusqu’à celui-ci. De ce fait, les vapeurs de soudure ne sont plus aspirées par le brûleur et la durée de vie du brûleur et de l’injecteur s’en trouve prolongée de façon significative.
Ces modifications faites, notre outil affiche une baisse de 18 % de poids sur la balance, brûleur compris.
Où comment l’innovation, lorsqu’elle est mûrement réfléchie, permet de conserver les caractéristiques profondes d’un produit sans en altérer l’esprit.
N’hésitons pas parfois à regarder ce qui se cache sous le capot...

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